Si la Fédération de la Formation Professionelle (FFP) se félicite de la signature d’un accord de développement des compétences pour les salariés de la Branche des Organismes de Formation, la Chambre Syndicale des Formateurs-Consultants (CSFC) déplore que, malgré 70 000 indépendants affichés par la FFP en plus des 74 000 salariés, rien ne soit fait pour accompagner la professionnalisation des formatrices et formateurs indépendants.

Pire, les montants des prises en charge du FIFPL pour les formatrices et formateurs indépendants assujettis à ce FAF sont réduits en 2021 de 900 euros à 750 euros, alors que les enjeux pour ces professionnels sont multiples : certification Qualiopi, digitalisation accélérée de leurs pratiques de formations, évolution permanente des conditions sanitaires d’exercice…

Erwan ERHARD, le Président de la Fédération des CSFC souhaite interpeller la DGEFP, le FIFPL ainsi que les autres syndicats professionnels FFP, SYNOFDES et SYCFI sur la nécessité d’anticiper une pénurie de compétences pour le marché de la formation professionnelle.

Les résultats de l’étude de la DARES sont éloquents sur le métier de « Formateur/Formatrice : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publications/les-tensions-sur-le-marche-du-travail-en-2019

Il ne faudrait pas que l’achat de prestation de formation finisse aux mains de quelques grosses plateformes, organismes de formation certifiés Qualiopi certes, mais qui sous-traiteraient à des indépendants sans aucune expérience de la pédagogie ou de l’animation.

Les professionnels de la formation sont, à ce jour, identifiés par un numéro de déclaration d’activité, demain par une certification Qualiopi. Et si un OPCO/FAF était le collecteur unique de ces professionnels plutôt qu’une affectation par code NAF qui ne révèle pas toujours l’activité principale de la structure ou du professionnel indépendant ? La Fédération des CSFC propose de regrouper la collecte de tous les professionnels de la formation auprès d’un seul opérateur et de laisser le choix à ceux exerçant cette activité à titre accessoire.

Nous appelons le FIFPL à revoir ses critères de prise en charge pour les professionnels de la formation qui sont en première ligne de cette digitalisation forcée, et obligatoire pour leur survie.

Nous appelons la FFP, le SYNOFDES à s’engager aussi pour la formation de leurs sous-traitants, particulièrement pour tous ceux qui réalisent au moins une dizaine de jours d’intervention à leur profit.

Enfin, nous appelons la DGEFP à réfléchir sur l’avenir d’une filière où la moitié des ressources vives sont à 50%, des indépendant.e.s et à soutenir ces forces vives fragilisées par le contexte économique actuel.

Le Président de la Fédération des CSFC se tient à votre disposition pour présenter ses propositions pour que la compétence de la population active continue de briller par son excellence grâce aux artisans indépendants de la formation professionnelle continue.


Erwan ERHARD

Président de la Fédération des CSFC
Vice-président de la CSFC Occitanie
Vice-président, délégué départemental de l’UNAPL Hérault
Vice-président ORIFF PL Languedoc Roussillon
Membre du Conseil d’administration de l’U2P Hérault